Marc DENOZI

Photo de Marc Denozi psychotérapeute acupuncteur médecine chinoise
Photo de Marc Denozi psychotérapeute acupuncteur médecine chinoise

Praticien spécialisé en Energétique Traditionnelle Chinoise et Psychologie analytique Jungienne

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Méthode de méditation spirituelle ( 神 功法 Shen gong fa) - Imagination Active ...

Pratique de concentration de la conscience du moment présent, selon le classique Taoïste intitulé "le Secret de la Fleur d'Or" ( 性命圭旨 : 四卷 ) La Guidance de la Vie : quatre volumes

EXERCICES DE QI GONG, YOGA ET MÉDITATION

Marc François DENOZI

12/8/20236 min read

Le Qigong ou le Yoga sans application d'une méthode de méditation spirituelle à notre pratique quotidienne ( 神 功法 Shen gong fa) n'est que de la calisthénie physique.

Il existe beaucoup d'Upaya (moyens habiles) pour nous assister dans cette pratique de concentration de conscience du moment présent.

En utilisant l'un d'entre eux, nous sommes capables de distinguer entre l'expérience directe de notre pratique et d'être piégé dans un état de pensée inconscient, un dialogue interne, des enchevêtrements émotionnels et de sommeil.

Il est préférable de rester assis immobile pendant des périodes plus courtes (dix à vingt minutes) où la qualité peut être maintenue à un niveau supérieur, plutôt que de rester assis pendant des périodes plus longues (une heure ou plus) et de passer la majeure partie du temps à être perdu dans un labyrinthe d'inconscience illusoire. La concentration de l'esprit peut être améliorée juste de la même façon qu'en soulevant régulièrement des poids on construit les muscles, en ralentissant et en augmentant la résistance. 

La méditation ne se limite pas aux temps d'entraînement formels, mais rester présent en réceptivité cérébrale (La réceptivité est la capacité que nous avons de recevoir les messages du monde intérieur, extérieur et ceux de notre corps) avec une concentration d'un point et peut également se faire dans de nombreuses petites tâches quotidiennes régulières comme prendre une douche, se brosser les dents, laver la vaisselle, aspirer le sol, etc.

Restez juste présent, sortez de l'émissivité cérébrale (L’émissivité est la faculté que nous avons d’émettre constamment des pensées, des paroles, des gestes, des images, etc.) et laissez partir les pensées lorsqu'elles sont reconnues, détournant l'esprit de la tâche à accomplir. Continuez simplement à revenir à la réceptivité et à rafraîchir l'esprit.

Une fois cette pratique acquise et à la suite d'une durée suffisante de votre accompagnement avec votre praticien, la pratique de l'imagination active pourra être abordé, méthode de la psychologie analytique. Étienne Perrot, continuateur en France de Carl Gustav Jung, dans "Les Rêves et la vie", voit dans l'imagination active un processus qualitativement proche du rêve : « L'imagination active est, en somme, un rêve éveillé spontané. C'est une image qui s'impose à vous à l'état de veille, ou un sentiment. Personnellement, comme je suis un émotif, mes imaginations actives s'imposent plutôt sous forme de sentiments ».

Barbara Hannah, analyste jungienne britannique, collaboratrice et amie de C.G. Jung écrit à propos de l’Imagination Active : " Le premier rôle de l’imagination active est de nous mettre comme le faiseur de pluie en harmonie avec le Tao, de sorte que les évènements autour de nous tombent juste au lieu de tomber faux.” Conférence donnée à Zurich le 25 septembre 1967- Barbara Hannah – Imagination active, imagination musicale p. 83

La méthode jungienne de l'imagination active se pratique durant la psychothérapie analytique et conduit le patient à réaliser, de ses mains, des œuvres d'art permettant d'exprimer ses contenus inconscients. Le danger est alors double si le conscient est trop faible. Jung explique en effet que, selon l'attitude du conscient, les contenus inconscients peuvent influencer durablement le Moi. L'inflation du Moi (identification à l'inconscient qu'il nomme la personnalité « mana ») est un premier danger, alors que la submersion par des épisodes psychotiques latents est également possible. Lors de l'analyse, le thérapeute a donc une fonction de médiateur du patient avec l'inconscient et Jung a souvent mis en parallèle le rôle actuel de l'analyste avec celui, ancien, du Shaman « prêtre, médecin, magicien » : ils permettent de communiquer avec l'autre réalité, la sphère psychique.

L'imagination active est l'un des piliers de la pratique de la psychothérapie jungienne, fondée sur la confrontation du sujet avec ses contenus inconscients, dans un dialogue ouvert. Elle repose sur une fonction essentielle de la psyché : la fonction transcendante. Il est donc du ressort de l'analyste de savoir guider, sans interférer, l'imagination active, car la méthode peut en effet être dénaturée si le sujet "fabrique" les images plutôt que les décrire spontanément. Jung explique donc que cette méthode doit être suivie avec le plus profond sérieux

L'imagination active se décompose en théorie en cinq phases, qui dépendent de l'avancement général de l'analyse :

  1. l'établissement du calme en soi et une lutte contre la dérive subliminale (Yupaya ci-dessus détaillé dans ce texte de blog). Cela « consiste à vider son conscient, à arrêter le déroulement de la pensée. Vous savez, cette chose en nous qui ne cesse de discuter et de penser à tout instant, ce dialogue intérieur comme vous pourriez l’appeler, que le moi vit avec certains de ses complexes à longueur de journée. C’est déjà très difficile.

  2. La conscience ayant opéré le vide, des émotions et des images venant de l’inconscient coulent dans ce vide, et c’est le début d’une percée de l’inconscient. Ici déjà le point de vue jungien se sépare de la méditation orientale. Concrètement, l’Imagination Active consiste à laisser advenir une émotion, un affect, une voix intérieure ou encore l’image d’un rêve, puis à lui laisser prendre forme librement, afin de pouvoir interagir, se confronter avec elle. Carl Gustav Jung met en garde de ne pas entrer dans les images avec « un moi fictif », qui n’est pas son vrai moi.  Carl Gustav Jung explique que le Qi Qong et le Yoga est, à ce niveau, très utile.

  3. Ces émotions et affects deviennent alors le point de départ de la rêverie consciente.

  4. "La confrontation éthique qui consiste avant tout à s’abstenir de s’agiter et à réagir avec son vrai moi  comme on le ferait dans une situation réelle" invite ensuite à laisser les images et contenus inconscients se succéder, tout en ayant une maîtrise consciente de leur déroulement ; "Dans la plupart des méthodes de méditation orientales, vous devez chasser ou, du moins, ignorer les images inconscientes qui envahissent le conscient. […] il s’agit pour nous de nous confronter à ces éléments. Peu importe ce qui émerge, il faut l’affronter, ce qui est exactement le contraire de l’ignorer ou de le laisser couler. " Marie-Louise Von Franz, psychologue suisse, élève et collaboratrice de C.G. Jung. Marie-Louise von Franz donne l’exemple d’une femme qui obéissait toujours à une voix, exactement comme un pantin, sans savoir qui lui parlait. Cela souligne l’importance d’apprendre aux gens à ne pas se contenter de faire ce que leur voix demande mais à apprendre à connaître la voix et à évaluer si elle appartient à un esprit bienfaisant ou non. Quant à réprimer ces voix, cela pourrait rendre fou.

  5. enfin, ces visions intérieures étant suscitées, et une fois qu’elles ont pris une forme, deux démarches sont nécessaires et interdépendantes :

    • leur expression créative : chacun va dessiner, peindre, sculpter, danser suivant ses penchants et aptitudes,

    • leur compréhension intellectuelle : c’est-à-dire aller jusqu’à comprendre pourquoi cette forme nous est apparue, afin de trouver « la place et le sens » dans la vie concrète. il s'agit de découvrir des associations d'idées, de mots, de sons, de couleurs, et même d'interprétations. Cette démarche « est simple mais difficile […] tirer des conclusions dans la vie réelle. […] Voilà ce qui rend adulte : être seul à faire face, devoir s’éveiller, décider tout seul ce que doit faire son esprit ou son cœur dans une situation périlleuse. Voilà ce qui nous fait grandir, et non que quelqu’un nous prenne par la main et nous dise : « En fait cette situation devient maintenant périlleuse, il faut réagir de telle manière ». » M.L. von Franz – Imagination active, imagination musicale – p.16 à 25

Par ailleurs, « l’imagination active se pratique seul, sans règles ni artifices qui interviennent dans le rapport du sujet et de son inconscient, sans l’adjuvant d’hallucinogènes ou de techniques de concentration. Elle est particulièrement indiquée après une analyse, pour garder la relation avec l’inconscient, et, à titre d’hygiène psychique, pour les psychothérapeutes ».

Upaya, exercice sur une image pour l'établissement du calme en soi :

  1. Focalisez votre attention sur vos sensations physiques de tout le corps, en démarrant des pieds jusqu'à la tête.

  2. Puis focalisez votre attention sur le point au milieu du cercle (Mandala vient du Sanskrit et signifie “cercle”. Même s'il peut avoir d'autres éléments géométriques comme des carrés ou des triangles).

  3. Restez en état de réceptivité cérébrale dans le moment présent.

  4. Lorsque des pensées viennent état d'émissivité cérébrale, revenez, et focalisez votre attention sur le point. Cultiver le Soi (moi intérieur profond) qui est éternellement présent. Réalisez le Soi, en étudiant le Soi, en utilisant le Soi.